Faut-il un quota de diversité dans les romans ?
Non.
L'auteur est le maître de son texte, c'est à lui de décider qui-que-quoi-où-comment-pourquoi. On ne devrait pas exiger cela de lui, parce que cela revient à exiger un quota en littérature. Ce que je veux dans un roman, c'est la sincérité de l'auteur qui va faire que j'accroche (ou pas) à son histoire, qui me bouleversera (ou pas), qui me fera rire (ou pas). C'est la sincérité qui va me donner envie (ou pas) de suivre un auteur dans tous ses romans (ou presque).
EXTRAIT
Partie II — Devez-vous absolument avoir un personnage différent (de vous) dans votre roman ?
Non.
Nous faisons de la fiction, nous pouvons écrire ce que nous
voulons comme nous le voulons, avec une exception, bien sûr. En France, les
ouvrages pour les plus jeunes sont encadrés par la loi 49-956 du 16 juillet 1949
sur les publications destinées à la jeunesse.
(...) Si vous écrivez de la littérature pour adultes, et par « adultes »
je veux dire de la littérature qui n’est pas destinée à la jeunesse tout en
étant grand public, en aucun cas je ne parle de littérature érotique ou
pornographique, il n’y a pas de loi qui vous empêche de faire exactement ce que
vous voulez, que ce soit par le thème ou pour son approche, ou encore par les
risques que nous voulons prendre.
(...) Si la liberté de création est totale, vous pouvez ajouter
autant de diversité que vous le voulez.
Ou pas du tout !
C’est cela, la vraie beauté de la création. Faire exactement
ce que nous avons envie, de la façon dont nous avons envie.
Le romancier est maître de son texte, c’est à lui de décider
qui-que-quoi-où-comment-pourquoi. Personne ne devrait exiger autre chose de lui
à part sa sincérité d’auteur et ses émotions, peu importe l’approche choisie
pour le faire.